L’Ère des Agents Conversationnels : Révolution ou Mirage Technologique ?
Dans un monde où la frontière entre l’humain et la machine devient de plus en plus floue, les agents conversationnels, tels que ChatGPT et Bard de Google, se présentent comme les nouveaux pionniers de l’intelligence artificielle. Ces systèmes, capables d’interagir avec nous dans notre langue naturelle, promettent de révolutionner notre quotidien, de l’assistance personnelle à l’éducation, en passant par le développement informatique. Mais derrière cette façade séduisante, se cachent des réalités complexes et des défis éthiques, techniques et sociétaux considérables.
Performance et Limitations : Un Double Tranchant
Les agents conversationnels impressionnent par leur capacité à générer des réponses cohérentes et parfois même créatives à une grande variété de requêtes. Leur utilisation pour assister dans la programmation, rédiger des textes ou encore fournir des explications simplifiées sur des sujets complexes témoigne de leur polyvalence. Cependant, ces systèmes ne sont pas exempts de limitations. Leur tendance à l' »hallucination », c’est-à-dire à produire des informations non vérifiées ou carrément fausses, soulève des questions quant à leur fiabilité. De plus, la qualité de leurs réponses varie significativement d’une langue à l’autre, reflétant les biais inhérents à leurs données d’entraînement.
Un Miroir de Nos Sociétés
L’un des aspects les plus intrigants des agents conversationnels est leur capacité à refléter les biais et les stéréotypes présents dans les corpus de données sur lesquels ils sont entraînés. Que ce soit à travers des stéréotypes de genre ou des visions du monde teintées par une idéologie particulière, ces systèmes nous renvoient une image de notre société qui n’est pas toujours confortable à regarder. Cette « bien-pensance » programmée, bien que partie d’une intention de rendre les interactions plus sûres et respectueuses, interroge sur la place de la diversité des opinions et des cultures dans le monde numérique.